J’ai une question pour vous…
Mettons que vous êtes abonné à un service de livraison de boîtes-repas.
Goodfood, La Boîte du chef, Tout cuit, HelloFresh, Saveurs Santé, etc.
Régulièrement, vous commandez des repas.
Et régulièrement, vous ne recevez que le quart de ce que vous avez commandé.
À cause d’une panoplie de raisons: pénurie de main-d’œuvre, pas assez de plats pour répondre à la demande, etc.
Vous allez tirer la plogue, non?
Vous allez dire: «Si vous n’avez pas prévu suffisamment de plats pour répondre à la demande, c’est pas mon problème, vous n’avez qu’à mieux planifier vos affaires!»
Vous allez vous abonner ailleurs! Ou poursuivre l’entreprise pour non respect de contrat!
- Écoutez le commentaire de Richard Martineau via QUB :
RUPTURE DE CONTRAT
Eh bien, c’est ce qui arrive avec l’État.
Dès que nous travaillons, nous signons un contrat avec l’État.
«Nous vous envoyons une grosse partie de notre salaire, et en contrepartie, vous nous offrez des services et nous protégez en cas de coup dur.»
Or, nous honorons notre partie du contrat… mais pas l’État.
Nous payons, nous payons, mais ne recevons qu’une infime partie des services que nous devrions recevoir.
Les rues sont toutes croches, une grande partie d’entre nous n’avons même pas de médecin de famille…
Et quand on tombe malade, il faut aller au privé, car la compagnie d’assurances avec qui on a signé un contrat (c’est-à-dire: l’État) est incapable d’assurer les services qu’il est censé nous offrir et pour lesquels on paie.
Non seulement ça, mais les gens qui travaillent pour l’État profitent de notre générosité pour se payer de beaux bonis et de très gros salaires…
Ma question quiz du jour est simple: pourrions-nous intenter un recours collectif contre l’État pour non-respect de contrat?
Je sais, ça peut paraître bizarre…
Mais ce n’est pas si fou.
Aux États-Unis et au Canada, des jeunes ont intenté des recours collectifs contre des gouvernements, car ceux-ci n’ont pas pris les mesures nécessaires pour les protéger contre les effets néfastes des changements climatiques.
Ils affirment que le comportement de l’État en matière de lutte aux changements climatiques porte atteinte à leurs droits fondamentaux (le droit à la vie, à l’intégrité et à la sécurité) et demandent une condamnation en dommages punitifs.
AUCUN REMBOURSEMENT?
Je pensais à ça en lisant le dossier que Le Journal a publié lundi, sur ces malades qui sont allés se faire soigner dans le privé et qui ont tenté (en vain) de se faire rembourser par la RAMQ.
L’État n’arrive plus à nous soigner (ou à nous examiner) dans des délais raisonnables, mettant ainsi notre santé à risque.
Nous devons donc aller au privé.
Et l’État ne veut pas nous rembourser? Alors que si nous allons au privé, c’est à cause de son incurie?
Me niaisez-vous?
Si l’État était une entreprise privée, ça ferait longtemps qu’une action collective aurait été acceptée par les tribunaux.
Si une entreprise privée ne respecte pas les modalités du contrat que j’ai signé avec elle, je peux me désabonner et aller ailleurs.
Or, avec l’État, je ne peux faire ça.
Y a-t-il un avocat qui pourrait fouiller cette question?