Un jeune de 22 ans qui vendait des armes à feu sur le réseau social Snapchat a eu la mauvaise idée de tenter d’arnaquer un client qui était en fait un agent d’infiltration, si bien qu’il a finalement écopé de 43 mois de pénitencier.
«L’agent d’infiltration a donné 6000$, Maxime Bjorn Prince lui a dit qu’il devait quitter très rapidement pour aller chercher l’arme, mais il a pris une tout autre direction, mais comme il était sous filature, il a été arrêté», a expliqué Me Justin Chagnon de la défense, ce vendredi, au palais de justice de Montréal.
Juste avant, Prince plaidait coupable de trafic d’arme et de recel, en lien avec des événements survenus en décembre passé dans la métropole.
À l’époque, Prince n’avait pas le droit de posséder des armes, en vertu d’une condamnation à la cour. Mais ça ne l’avait pas empêché de mettre en vente un revolver .32 sur un populaire réseau social.
Pour 6000$
Et plutôt que d’attendre qu’un acheteur se manifeste, il a lui-même sollicité des gens, sans se douter que l’un d’eux était en réalité un agent d’infiltration.
«Il lui a offert du haschich et des stupéfiants, pour ensuite indiquer qu’il avait aussi une arme et des munitions», a expliqué Me Chagnon.
Un rendez-vous a été donné et le 13 décembre 2023, il vendait un revolver et 50 munitions à l’agent double. Ce dernier lui a versé 6000$ avec des billets marqués.
Mais plutôt que de s’arrêter là, Prince a continué ses conversations avec l’agent d’infiltration, en offrant de lui vendre une autre arme pour le même prix.
La semaine suivante, les deux se sont donc revus, sauf que Prince n’avait pas d’arme à feu puisque, de toute évidence, il comptait prendre l’argent avant de trouver une excuse et de quitter les lieux avec son pactole.
Mais comme le petit trafiquant ne savait pas qu’il parlait à un agent d’infiltration, il ignorait aussi que d’autres policiers le surveillaient de près.
Trafic et recel
Et une fois rendu sur l’autoroute 20, le Groupe tactique d’intervention de la police, plus communément appelée «SWAT», a arrêté Prince.
«Les billets marqués étaient là, mais il n’y avait pas d’armes», a-t-il été expliqué à la cour.
Plutôt que d’aller à procès, Prince a finalement décidé de couper court au processus judiciaire en plaidant coupable de trafic d’arme à feu ainsi que de recel, en plus de bris de probation et de conditions puisqu’il lui était interdit de posséder des armes.
Et à la suggestion des parties, il a écopé de 43 mois de pénitencier.
«S’il continue dans cette voie, on va se revoir durant toute ma carrière», a lancé son avocat en disant espérer que Prince entame un processus de réhabilitation.
Juste après, le jeune trafiquant lançait, l’air blasé, qu’il n’avait «rien à dire» par rapport à tout ça.