Plus de 40 ans après sa création, la comédie musicale Les misérables continue d’émouvoir et d’émerveiller de nouveaux publics, et ce, à juste titre. La mouture présentée dans la métropole cette semaine propose une vision irréprochable en tout point du chef-d’œuvre faisant courir les foules aux quatre coins de la planète.
L’histoire, on la connaît tous, ne serait-ce que sommairement; née de la plume de Victor Hugo, elle relate le parcours de Jean Valjean, un ouvrier français qui tente de refaire sa vie après un long séjour en prison. Depuis sa publication en 1862, l’intrigue a fait l’objet de moult adaptations, autant sur scène qu’à l’écran.
Le spectacle musical qui en découle, avouons-le, est quant à lui aussi costaud qu’il est verbeux; d’une durée de trois heures (incluant l’entracte), il peut perdre quelques novices au détour de son intrigue. Mais l’intérêt, lui, ne se vanne jamais grâce aux sublimes titres (les immortels Bring Him Home, I Dreamed a Dream, One Day More et autres Do You Hear the People Sing) ponctuant le récit.
Ceux-ci viennent en effet décupler l’émotion de l’œuvre originale de Victor Hugo, surtout quand ils sont livrés par une distribution aussi impressionnante que celle qui s’est installée à la Place des Arts de Montréal pour la semaine.
Magistral Nick Cartell
On ne soulignera jamais d’assez gros traits le talent impressionnant de Nick Cartell, bouleversant dans la peau de Jean Valjean. Avec plus de 1200 représentations au compteur, le ténor américain incarne à la perfection ce rôle, portant l’entièreté du spectacle sur ses épaules (et ses cordes vocales) avec brio. C’est une véritable classe de maître vocale qu’il livre sur les planches, soutirant larmes, applaudissements et ovations au public subjugué.
À ses côtés, Preston Truman Boyd (Javert) et Haley Dortch (Fantine) brillent eux aussi particulièrement fort au sein d’une distribution absolument impeccable. Ils sont plus d’une trentaine à évoluer dans un environnement somptueux, celui-ci nous transportant aisément en pleine révolution française par le biais de projections et de décors.
Bref, c’est entièrement remué, ébahi et envoûté qu’on sort d’une représentation de la comédie musicale Les misérables, habité par des mélodies qui, on le sait pertinemment, ne nous quitteront pas de sitôt. Et loin de nous l’idée de nous en plaindre…
- La comédie musicale Les misérables est présentée à la Place des Arts de Montréal jusqu’à dimanche. Les représentations sont en anglais.